samedi 30 septembre
¡Presente, ahora y siempre!
Poésies et musiques de luttes en Amérique latine
Salle : Foyer & Cave
Tarifs : Prix libre
Horaire : Dès 18 h
/ CRÉATION
1783 – Naissance de Simón Bolívar, figure majeure des guerres de libération du continent sud-américain.
1853 – Naissance du poète cubain José Martí, qui jouera lui aussi un rôle majeur dans la pensée des indépendances latino-américaines.
1973 – Assassinat le 23 septembre du poète chilien Pablo Neruda. La foule scande à son enterrement ¡ Pablo Neruda, presente ahora y siempre ! Quelques jours avant, le 11 septembre, Pinochet renverse le gouvernement de Salvador Allende pour empêcher ce qu’il croit être une autre révolution cubaine.
La même année, l’Uruguay plonge aussi dans la dictature, suivi de peu par l’Argentine… Les années 1970 sont des années de violences étatiques, soutenues au long du XXe siècle par les États-Unis, avec entre autres l’opération Condor (1975), qui organisa la collaboration des services de renseignement pour arrêter, torturer ou assassiner les dissident·es.
À l’occasion de ces anniversaires, sombres ou radieux, nous vous proposons un rendez-vous inédit autour des poésies et des musiques de luttes latino-américaines…
Au programme : De la cumbia, du forró, du tango, du son jarocho, de la chicha, des poésies d’hier et d’aujourd’hui, de la prose aussi, des auteur·es mort·es ou vivant·es, latino-américain·es mais pas que…
EN DÉTAIL…
• 18h00 | Cave
Fragmentation de Patricia Farazzi
/ Lecture concert par la compagnie Oui bizarre (Toulouse)
Tourbillonnant entre la poésie, l’ironie et les rêves, les trente chapitres de Fragmentation sont comme les fragments d’une histoire qui s’est déroulée en Amérique latine, dans les trente dernières années du XXe siècle, au cours desquelles des populations furent torturées et assassinées sans que les bourreaux soient, le moins du monde, inquiétés.
À travers les histoires de personnages contraints à l’exil, le souvenir des massacres emprunte le chemin des mémoires chancelantes, et l’écriture de Fragmentation reconstitue les morceaux de vie éparpillée de ceux qui ont « été livrés vivants à l’oubli et au secret » et, « en silence et dans le creux de l’oreille », nous disent : « Nous sommes vivants, ne le dites à personne ».
Avec Isabelle Luccioni, Marc Merlo & Auguste Harlé (violoncelle)
• 19h00 | Foyer
Mujeres par Diana Baroni (Argentine)
/ Concert
Femmes poètes, compositrices, rêveuses, mères, dont la féminité s’exprime au travers de leurs créations artistiques, de leurs œuvres, qui confirment leur sensualité et leur force par nature. De la vierge Marie à Sor Juana Inés de la Cruz, en passant par la Terre-mère, Pachamama ou des femmes militantes comme Violeta Parra, entre autres… Diana Baroni rend hommage aux personnalités féminines marquantes du Nouveau Monde, à travers une sélection poétique, de leur héritage musical ancestral depuis la colonisation et jusqu’à nos jours.
Avec Diana Baroni & Ronald Martin Alonso (viole de gambe)
• 20h00 | Cave
Pizarnik
/ Lecture bilingue concert par l’Agit (Toulouse)
« À présent la jeune fille trouve la musique de l’infinie et brise le mur de la poésie ».
Alejandra Pizarnik est une poète argentine née à Buenos Aires le 29 avril 1936. Après avoir passé son baccalauréat elle est admise à la faculté de philosophie de l’université de Buenos Aires. Elle abandonne ses cours pour suivre une formation de journaliste. En 1955, elle publie son premier livre La Terre la plus contraire. Entre 1960 et 1964 elle séjourne à Paris où elle suit des cours à la Sorbonne et rencontre Julio Cortázar. De retour en Argentine, elle publie Les Travaux et les nuits suivi de Extraction de la pierre de la folie. Elle se donne la mort en 1972 à l’âge de 36 ans. Laissant une œuvre essentielle, désormais devenue culte.
Avec Marion Bouvarel, Lisette Garcia Grau & Leo Leandri
• 21h00 | Foyer
Natalia Urzúa (Chili)
Musicienne, compositrice et poète chilienne vivant en France, Natalia Urzúa partage sa connaissance de la culture populaire et traditionnelle latino-américaine entre les deux continents. À Toulouse on peut l’entendre dans La Bruja.
Au Chili, elle est membre d’un collectif de poètes femmes qui a publié, en 2019, La Décima feminista, une anthologie de poésie qui utilise un genre typiquement latino-américain, la décima, le dizain.
Pedro Carrillo (Venezuela)
Musicien et poète vénézuélien installé en Espagne, Pedro Carrillo chantera Todavía cantamos de Mercedes Sosa, grande interprète de la nouvelle chanson latino-américaine de la fin du XXe siècle.
• 21h30 | Foyer
Radio Magallanes (Chili)
/ Concert
En mai dernier nous avions accueilli un des fondateurs du groupe, le poète et musicien chilien Pablo Fante. Il revient donc à Toulouse aujourd’hui avec Radio Magallanes.
Groupe de poésie sonore et d’art vidéo politique chilien, Radio Magallanes emprunte son nom à la station de radio chilienne appartenant au Parti communiste du Chili, qui a émis du 1er août 1957 au 11 septembre 1973, date à laquelle ses activités ont été interrompues en raison du coup d’État.
Radio Magallanes propose des créations sonores et visuelles sur des éléments de la dictature militaire au Chili, ainsi qu’une expérience lyrique de la dégradation du corps humain, à partir d’un ensemble de documents d’archives remaniés avec une vocation politique et graphique. Ressortent ainsi la vacuité, les contradictions et les brutalités de ces archives. Le questionnement politique et humain généré par cette relecture est renforcé par un graphisme qui l’inscrit dans la tradition de la poésie visuelle.
Par ailleurs, les présentations de Radio Magallanes s’appuient sur différents recueils de ses membres, comme Dinosaurios/Todos vuelven (2020) de Pablo Fante, 11 de Carlos Soto Román (Prix municipal de Santiago, 2018) et Repite conmigo (2020) de Gonzalo Henríquez.
Avec Pablo Fante, Carlos Soto, Juan Diego Soto, Gonzalo Henríquez
• 23h | Foyer
Los Guayabo Brothers (Colombie/France)
/ Concert
Un cocktail à base de folklore colombien, cuivres, fanfares et une touche de rock psychédélique. Leur univers psycho-tropical émerge à Toulouse en 2014 sous l’impulsion des musiciens globe-trotteurs, Arnulfo Carazo à la voix et Juan Pablo Álvarez à la guitare électrique. Les compositions originales de Los Guayabo Brothers puisent leur inspiration des gaitas et percussions organiques (Toto la Momposina), en les mélangeant à des guitares, synthés et cuivres psychédéliques (Pink Floyd, Ondatrópica).
Avec Arnulfo Carazo (voix), Juan Pablo Álvarez (guitare électrique), Sunny Adroit (basse et chœurs), Ivan Hernandez (alegre et aux congas), Ramón Bermúdez (tambora et timbales), Camille Floriot (trompette et gaita), Gabriel Ray (trombone).