17.05 > 20.05

On t’appelle Vénus

Cie Diké Kako

Genre : THÉÂTRE-DANSE

Salle : cave

Durée : 60 min

Tarifs : 6 à 12€ | Pleins Feux

« L’histoire d’une femme qui, à elle seule, résume tous les abus et les tragédies du colonialisme et de l’affrontement de deux mondes. »

 

 

La Vénus hottentote, c’est Saartjie Baartman, une femme sud-africaine à la morphologie hors norme (hypertrophie des hanches et des fesses) qui, de 1810 à 1815, vécut l’enfer des foires européennes, exposée au regard des hommes comme un animal exotique.

 

Chantal Loïal, chorégraphe guadeloupéenne, s’inspire de cette histoire pour interroger le regard de l’Occident sur le différent, dans un solo franc et voluptueux. Mais pas question pour la chorégraphe de rejouer le drame, ni de culpabiliser l’auditoire. Ce que veut Chantal Loïal, c’est mettre les pas de tou·tes dans ceux de la Vénus hottentote, lui offrir une victoire sur l’histoire, continuer à mettre en échec un certain regard qui existe encore aujourd’hui.

 

Née à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, elle a tout juste six ans quand elle fait ses premiers pas de danse traditionnelle au sein d’un groupe guadeloupéen. Une passion qu’elle va pouvoir concrétiser avec son arrivée en Métropole en 1977. Elle côtoie les milieux de la danse africaine, puis antillaise et contemporaine. Au fil des années, elle acquiert une maîtrise complète de son art et rejoint le rang des danseurs et chorégraphes professionnels dans plusieurs compagnies. En 1994, elle dirige et monte sa propre compagnie : Difé Kako. Et en 2008, elle obtient son diplôme d’État de danse contemporaine au
CND de Pantin.

 

 

PROJECTION à la Cinémathèque

> mardi 16 mai à 21h00 : La Vénus noire de Abdellatif Kechiche

En présence de Chantal Loïal

 

Paris, 1817, enceinte de l’Académie Royale de Médecine. « Je n’ai jamais vu de tête humaine plus semblable à celle des singes ». Face au moulage du corps de Saartjie Baartman, l’anatomiste Georges Cuvier est catégorique. Un parterre de distingués collègues applaudit la démonstration. Sept ans plus tôt, Saartjie, quittait l’Afrique du Sud avec son maître, Caezar, et livrait son corps en pâture au public londonien des foires aux monstres. Femme libre et entravée, elle était l’icône des bas-fonds, la « Vénus Hottentote » promise au mirage d’une ascension dorée…

 

 


En partenariat avec le Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage, le festival Rio Loco, le GREP (Groupe de Recherche pour l’Éducation et la Prospective),  et la cinémathèque de Toulouse.

Avec le soutien de la Spedidam et le Ministère de l’Outre-Mer.

pour aller plus loin...

www.difekako.fr

Distribution

Direction artistique, conception, interprète : Chantal Loïal
Chorégraphie : Philippe Lafeuille
Textes : Marc Verhaverbeke

Extrait vidéo

Réservation