Nucléaire mon amour Tchernobyl, Fukushima, et demain…

Tchernobyl 1986
Fukushima 2011
et demain…

À travers le regard de différent·es artistes de la région. La Cave Poésie propose une semaine de créations pour poser la question du nucléaire. Tchernobyl bien sûr dont on “fête” le 30ième anniversaire, Fukushima il y a 5 ans, sans oublier Golfech et les essais nucléaires français “au nom de la bombe”.

// TEMPS 1 : TCHERNOBYL //

– > mardi 24 mai à 19h30 : [LECTURE MUSICALE]  ( 5€ )

La supplication – Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse de Svetlana Alexievitch

– > vendredi 27 mai :  ( 12€ )

à 19h30 : [THÉÂTRE] Elena ou la mémoire du futur  ( 8/12€ )

à 21h30 : [PROJECTION] Volodarka de Nathalie Vannereau  ( 5€ )

– > samedi 28 mai à 19h30  [THÉÂTRE] Elena ou la mémoire du futur  ( 8/12€ )

// TEMPS 2 : GOLFECH //

– > mardi 24 mai à 21h30 : [RENCONTRE AUTOUR D’UNE LIVRE]   (gratuit)

Golfech Le nucléaire, implantation et résistance, édité par le CRAS

// TEMPS 3 : FUKUSHIMA //

– > jeudi 26 mai à 19h30 : [LECTURE]   ( 5€ )

Jets de poèmes, dans le vif de Fukushima de Ryôichi Wagô

// TEMPS 4 : AU NOM DE LA BOMBE //

– > samedi 28 mai à 21h30 : [CONCERT DOCUMENTAIRE]  ( 5€ )

Au nom de la Bombe de Benoît Bories

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// TEMPS 1 : TCHERNOBYL //

– MARDI 24 MAI

>>> à 19h30 : [LECTURE MUSICALE] (Programmation des RUGISSANTS)

La supplication – Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse

de Svetlana Alexievitch

Des bribes de conversations me reviennent en mémoire… Quelqu’un m’exhorte : – Vous ne devez pas oublier que ce n’est plus votre mari, l’homme aimé qui se trouve devant vous, mais un objet radioactif avec un fort coefficient de contamination. Vous n’êtes pas suicidaire. Prenez-vous en main ! « Tchernobyl ». Ce mot évoque dorénavant une catastrophe écologique majeure. Mais que savons-nous du drame humain, quotidien, qui a suivi l’explosion de la centrale ? Svetlana Alexieviteh nous fait entrevoir un monde bouleversant celui des survivants, à qui elle cède la parole. Des témoignages qui nous font découvrir un univers terrifiant. L’événement prend alors une tout autre dimension. Pour la première fois, écoutons les voix suppliciées de Tchernobyl.

Lu par Alain Daffos et Isabelle Luccionni, Nathalie Masson (accordéon) et Elzbieta Isnard (violon)

– VENDREDI 27 MAI

>>> à 19h30 : [THÉÂTRE]

Elena ou la mémoire du futur
Elena est l’épouse d’un liquidateur envoyé en première ligne au moment de l’explosion du 4è réacteur de la centrale de Tchernobyl. C’est une femme banale. La tragédie la transforme en héroïne contemporaine. Depuis 1998 la comédienne Nathalie Vannereau interprète le monologue d’Elena, adapté de La Supplication, livre majeur de Svetlana Alexievitch (prix nobel de littérature en 2015).

Mise en scène : Bruno Boussagol
Interprétation : Nathalie Vannereau

* Autre séance le samedi à 19h30 : Elena ou la mémoire du futur

>>>> à 21h30 : [PROJECTION]

Volodarka de Nathalie Vannereau

(film documentaire, Les Films du Rhizome, 2016, 80 min)

En 2006 Nathalie Vannereau participe au projet La Diagonale de Tchernobyl où une troupe de théâtre est allé jouer devant la centrale en hommage aux liquidateurs. Elle y est retournée en 2010 pour nous proposer cette fois un regard cinématographique sur la vie là-bas.
Volodarka est le nom d’un village classé zone 4 depuis la catastrophe du 26 avril 1986. Vassili et Viéra se sont rencontrés à Volodarka cette année-là. Lui, soldat réserviste, rappelé dans la nuit du 27 au 28 avril pour une mission obligatoire vers la centrale de Tchernobyl. Elle, seule dans le village, avec ses 3 enfants. Aujourd’hui, à Volodarka, plus de 25 ans après la catastrophe: « On ne reçoit pas d’aide pour rester dans cette zone si peu contaminée, dit-on. Mais on vit bien avec le potager, une vache, quelques poules, un cochon. »

// TEMPS 2 : GOLFECH //

– MARDI 24 MAI à 21h30 : [RENCONTRE AUTOUR D’UN LIVRE]

Golfech Le nucléaire, implantation et résistance, édité par le CRAS (Centre de Recherche de l’Alternative Sociale à Toulouse), 1999

Ce livre retrace chronologiquement les décisions politiques, les prises de positions individuelles ou collectives, les manifestations, les réunions, les meetings et les actions diverses menées jusqu’en 1999 à propos de la centrale électronucléaire de Golfech. L’opposition à cette centrale, est l’une des luttes des plus marquantes qu’ait connu le Sud-Ouest de la France au cours de ces dernières décennies. Pas une âme qui n’ait eu à subir la raison d’État, aujourd’hui si présente. Ces événements n’étant pas isolés d’un contexte général, ils sont précédés d’une succincte préhistoire des découvertes de l’atome, de la radioactivité, des premiers pas de l’ère nucléaire. Ce livre traite aussi de l’implantation du nucléaire en France, de ses structures institutionnelles, politiques et économiques, et des différentes formes de résistance que cela a suscitées. Il est complété de quelques dossiers particuliers, les lignes THT, les retenues d’eau, les déchets. Cette publication a été réalisée à l’aide de fonds documentaires (textes et iconographies de cette période) provenant de tous horizons. La société nucléaire s’empare du vivant et atomise les êtres. L’offensive antinucléaire est riche d’expériences et d’enseignements que l’avenir, utopie nucléarisée, ne peut se passer de prendre en compte. Les auteurs de ce document opposés dès les années 1970 à la nucléarisation du monde ont souhaité effectuer un « travail de mémoire » mené jusqu’à nos jours et créer ainsi un outil reliant le passé aux réalités sociales, nucléaires et aux résistances d’aujourd’hui.

// TEMPS 3 : FUKUSHIMA //

– JEUDI 26 MAI à 19h30 : [LECTURE]

Jets de poèmes, dans le vif de Fukushima de Ryôichi Wagô lu par Philippe Berthaut

« Tandis que de nombreux habitant·es partaient se réfugier ailleurs, j’ai choisi de rester seul dans mon
appartement pour rassembler ces pensées sous forme de tweets. Avec radiations et répliques pour compagnons de route. Cette nuit-là, j’ai envoyé plus de 40 tweets. J’ai intitulé Jets de poèmes la série de messages que j’envoie. »
Publié en France par les éditions Erès, collection Po&psy, c’est Philippe Berthaut qui nous donnera à entendre la voix singulière d’un grand poète d’aujourd’hui.

// TEMPS 4 : AU NOM DE LA BOMBE //

– SAMEDI 28 MAI à 21h30 : [CONCERT DOCUMENTAIRE]

Créateur sonore, Benoît Bories rend compte dans ce concert documentaire de la parole des victimes des essais nucléaires français. Militaires, polynésiens, il nous donne à entendre celles et ceux qui, au nom de la bombe, ont été sacrifiés par l’État Français dans sa course folle à la recherche nucléaire.

Création : Benoît Bories