19.11 > 27.11
Mahmoud Darwich, l’écho de l’absent
Genre : Lectures, concerts, rencontres
Salle : Cave Poésie et hors les murs
Horaire : 20h30
Lire et partager la poésie de la douleur, de la colère et de l’espoir est une urgence constante.
La Cave Poésie et la compagnie Ici, là-bas et ailleurs vous présentent L’Écho de l’absent, un temps fort autour du poète de Palestine Mahmoud Darwich, disparu il y a tout juste dix ans.
Né en 1941 dans le village de Birwa, en Galilée, Mahmoud Darwich, est l’un des plus grands poètes du xxe siècle. Ses textes ont été traduits dans plus de quarante langues et nombreux sont les artistes de toutes disciplines qui puisent en lui force et inspiration. Devenu pour son peuple un symbole de résistance, il demandait inlassablement (et encore un mois avant sa mort) à être considéré comme un poète et non comme une cause, et revendiquait l’honneur d’être un « poète troyen », poète des perdants qui n’ont jamais eu le droit de raconter leur histoire. « Le grand poète est celui qui me rend petit quand j’écris… et grand quand je le lis » disait-il. Mahmoud Darwich, à l’écouter, nous grandit. Cette semaine lui est dédiée.
Retrouvez tout au long de la semaine une exposition photo des œuvres du «Parcours Mahmoud Darwich», exposées en 2013 à Aix-en-Provence, prêtées gracieusement par l’artiste Ernest Pignon-Ernest.
Elle sera visible à la Médiathèque José Cabanis (2e étage, à partir du 22 novembre) et dans les divers lieux qui accueilleront l’événement : La Cave Poésie, la Librairie La Renaissance, la Salle du Sénéchal, la Salle San Subra et l’Espace Diversités Laïcité.
La Médiathèque propose également pour l’occasion une mise en avant de l’œuvre de Darwich au rayon littérature.
Lundi 19 novembre
20 h 30 | Cave Poésie | Imprévus du lundi
Entrée gratuite
Mahmoud Darwich, l’écho de l’absent
Soirée autour de la poésie moyen-orientale d’hier et d’aujourd’hui avec Mahmoud Darwich chanté par Kristof Hiriart (voix) et Didier Ithursarry (accordéon) de la compagnie Lagunarte, les poètes palestiniens Anas Alaïli, Tarek Hamdan, le poète kurde Golan Haji et la poétesse franco-maghrébine Souad Labbize…
Mardi 20 novembre
19 h 30 | Librairie La Renaissance | Lecture-concert | Entrée gratuite
Présente absence
Darwich s’adresse à son autre moi, lui restituant les moments clés de son existence, depuis la première enfance jusqu’à la mort qu’il pressentait toute proche. Fourmillant d’images insolites et d’allusions historiques et littéraires, teinté parfois d’une douce mélancolie mais parsemé aussi de traits d’humour, Présente absence combine fragments de mémoire et introspection. Darwich revisite ici les grands thèmes de son oeuvre, en se situant délibérément à l’étroite frontière entre une poésie en prose et une prose poétique.
Georges Besombes, voix
Benoît Bories, création sonore
La lecture sera suivie d’une rencontre discussion avec Farouk Mardam-Bey, historien,
éditeur, ami et traducteur de Mahmoud Darwich.
Modérateur Samir Arabi.
Mercredi 21 novembre
20 h 30 | Cave Poésie | Lecture concert | Tarif unique 10 €
Le Poème de la Terre
Première intifada, cinq fillettes meurent en mars 1988, Darwich écrit…
En mars, cinq fillettes sont passées devant les lilas et les fusils. Debout à la porte d’une école primaire, elles se sont enflammées de roses et de thym de pays. Elles ont inauguré le chant du sable. […] Les lilas se sont légèrement courbés pour que passent les voix des fillettes. Les oiseaux ont tendu leur bec en direction de l’hymne et de mon coeur.
C’est Murex qui s’est emparé de ce texte bouleversant.
Murex : Nathalie Pagnac, voix, Fabrice Aillet, guitare
Jeudi 22 novembre
12 h 30 | Salle du Sénéchal | Pause musicale | Lecture-concert | Entrée gratuite
Fragments d’une vie
Lecture musicale bilingue arabe-français par Samir Arabi, Soleïma Arabi & Thierry di Filippo (oud).
20 h 30 | Cave Poésie | Lecture concert | Tarif unique 10 €
La Trace du papillon
« La poésie est transparente, elle est ce que l’écho dit à l’écho… »
La Trace du Papillon est un voyage en Orient à travers l’oeuvre des poètes arabes : Mahmoud Darwich (Palestine) et Nadia Tueni (Liban).
Un violon, une clarinette et la musique des mots… un écrin organique, sensible et onirique pour les épreuves d’un voyage initiatique, cet exil qui ne quitte jamais le poète.
Alexis Kowalczewski, percussions, clarinette basse, chalumeau
Camille Sabathier, voix, violon
Textes de Mahmoud Darwich et Nadia Tueni, traduction Elias Sanbar
Vendredi 23 novembre
12 h 30 | CIAM La Fabrique | Université Jean-Jaurès | Projection | Entrée gratuite
Mahmoud Darwich et la terre comme la langue
Documentaire de Simone Bitton | 59 minutes | 1998
La réalisatrice revient cinquante ans plus tard dans le village natal de Mahmoud Darwich,
pour filmer son premier puits et la première eau de sa langue…
20 h 30 | Salle San Subra, quartier Saint-Cyprien | Lecture multilingue | Entrée gratuite
Poésie au temps du désastre
Mahmoud Darwich et Pablo Neruda « inventent des mots tocsins qui résonnent, inspirent, mobilisent, tiennent en alerte ». Une poésie vécue qui est engagement existentiel par et dans la langue. Une poésie qui porte au loin la parole de tout un peuple. II n’est pas un Palestinien, il n’est pas un Chilien qui ne connaisse par coeur des fragments de leurs textes.
Lecture croisée arabe, français, espagnol
Samir Arabi & Nadine Picaudou-Catusse, voix
Mira Abualzulof, piano, Lamar Elias, violon, Leila Abukhater, flûte traversière, du Charq Gharb Trio
Textes de Mahmoud Darwich, Pablo Neruda
Samedi 24 novembre
20 h 30 | Cave Poésie | Concert poétique | Tarif unique 10 €
Paroles passagères
Poète de la résistance palestinienne, Darwich a toujours revendiqué sa qualité de poète, sans rien renier de son engagement en tant que citoyen. Badr Châker as-Sayyâb pour sa part est considéré comme le père fondateur de la poésie arabe moderne parce qu’il a été l’un des premiers à écrire en vers libres, mais aussi parce qu’il a abordé la poésie en visionnaire.
Avec Paroles passagères, la poésie de Mahmoud Darwich et de Badr Châker as-Sayyâb rencontre des genres musicaux aussi différents que le rock, le blues, ou encore la valse…
« Où est l’Irak ? Où est le soleil de ses matins emporté par un bateau sur l’eau du Tigre ou du Buwayb ? Où sont les échos des chants qui palpitent comme ailes de pigeon vers les épis et les palmiers, accourant de chaque maison dans le ciel libre, de chaque colline disparue sous les fleurs des plaines ? »
Que dirait aujourd’hui Badr Châker as-Sayyâb (1926 – 1964) ? Quelle question poserait-il ? « Après l’oppression interne et l’irruption étrangère, existe-t-il un pays qui s’appellerait l’Irak ? »
Cynthia Gurung, guitare
Jalil Koudous, guitare, gumbri, derbouka
Erick Auguste, voix
Textes de Mahmoud Darwich et Badr Châker as-Sayyâb
Lundi 26 novembre
19 h 00 | Espace diversités laïcité, salles 1 & 2 | Scène ouverte | Entrée libre
Scène ouverte poésie et musique.
Mardi 27 novembre
19 h 30 | Cave Poésie | Lecture | 6 €
Murale
Hiam Abbass donne voix à l’un des poèmes les plus ambitieux de Mahmoud Darwich : Murale.
Le poète explore le dépérissement des êtres et leur désir d’éternité ainsi que la lutte corps à corps avec la mort. Il affronte le mystère de la mort sous trois angles : la relation du poète à la femme, au langage et à l’histoire… Darwich parvient à fondre tous ces éléments en un chant fluide et poignant qui rappelle les hymnes éternels de l’Orient ancien.
Hiam Abbass, voix