19.04 > 22.04
Pourquoi l’horizon ne suit pas la barre tordue du balcon
Fabienne Yvert & cie
Genre : Divertissement poétique
Salle : foyer
Durée : 50 min
Tarifs : 6 à 12€ | Pleins Feux
Horaire : 20h30
Un divertissement poétique avec chansons diverses, lanterne magique et emballages variés, à l’usage des gens de 8 à 88 ans et demi (les autres non).
C’est un projet commun, qui rassemble 4 individus disparates, au point de rencontre de leurs 4 boulots.
C’est un texte, dit par 4 voix, montré par 8 mains qui font sons et images, chanté avec conviction et ridicule, bricolé aux petits oignons.
C’est des images, qui jouent avec la transparence et l’opacité, une grande maîtrise du dessin et du bricolage de salle de bain.
C’est de la poésie, avec du gel à cheveux et des emballages en plastique destinés à la poubelle.
C’est technologique, avec des rétroprojecteurs dont les moteurs ronronnent et des caches en carton noir.
C’est fait avec beaucoup de savoir faire, avec 4 fois rien.
Ça n’a l’air de rien, mais on reste scotché.
Ça parle de choses glauques et tristes, et on rit et on est émue.
Ça parle de choses émouvantes, et on se dit sgloup.
Ça parle de quelqu’un d’autre, et on se reconnaît.
Ça parle d’avant-hier, et d’après après-demain.
C’est une projection, qui demande une grande proximité.
C’est une performance, qui nous demande de multiples répétitions.
C’est une lanterne magique, dont on voit toutes les ficelles.
Ça plait aux vieux, aux moyens et aux jeunes. Les autres, non.
Ça plait aux intellos, aux prolos, aux bricoleurs professionnels ou du dimanche.
C’est notre vie d’adulte où l’enfance est toujours là.
Ça dure 50 minutes pour l’instant, et à nous 4 on a une centaine d’années de travail.
On l’a déjà fait, mais à chaque fois ça se modifie, ça s’améliore, ça s’imprègne du temps et des gens qui passent.
Ça se passe au bord de la Méditerranée, autant qu’à Bagnolet, à Toulouse ou en Picardie.
Une fameuse équipe qui s’agite dans l’ombre avec des mots, des objets, des gels, des liquides et de la lumière, et nous télétransporte d’univers. Pourtant, ça parle de nous, tous, de la vie de la voisine qui est madame Toulmonde, du monde qui nous entoure, nous émeut ou nous aliène. Les images se mêlent à la lecture, réalisées en direct sur trois rétroprojecteurs, ravalant l’informatique au rang de vieillerie obsolète.
On retrouve l’évidence « enfantine » que le monde voudrait nous faire oublier : qu’un bout d’emballage plastique destiné à la poubelle peut facilement devenir support de magie, que souffler dans l’eau avec une paille peut créer des tempêtes, qu’il suffit d’un aimant pour faire une tragédie.
Pourtant aucune naïveté dans ce monde impitoyable où nous jouons à nous étonner et nous faire peur, rire ou rester bouche bée, nous scotcher comme au papier tue-mouches, avec quatre cervelles ajustées, huit mains qui manipulent, et un texte découpé en tronçons toujours susceptibles de nous péter à la gueule.
On vous aura prévenu.
Distribution
Manipulation objets, création visuelle : Fabienne Yvert, Virginie Rochetti, Xavier Pinon.
Voix et création sonore : le 4e luron, Arthur Daygue
Texte : Fabienne Yvert