L’Histoire à venir / À l’écoute
Tarifs : Prix libre
Du 15 au 18 mai 2025, la 8e édition du festival L’histoire à venir déploie à grand bruit 80 rencontres aux quatre coins de la ville de Toulouse.
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Quand les historien·nes et les archéologues se mettent à l’écoute du passé, qu’est-ce qu’elles et ils entendent ? Comment restituer la dimension sonore de temps révolus, en faire monter le volume à partir des traces qu’il nous reste : archives écrites et documents sonores, images et ruines, monuments et objets ? Qu’y décèle-t-on de l’écho des pas dans les grottes préhistoriques, du brouhaha de la Rome antique, du bouche-à-oreille de la diplomatie médiévale ou des bruits assourdissants de la Révolution industrielle ? L’exploration, à bas bruit, des silences et du vacarme de l’histoire amplifie notre compréhension du passé et nos représentations du monde.
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Mais il ne suffit pas d’avoir les moyens d’écouter pour entendre, et on continue de qualifier de « sans voix » les populations marginalisées ou les sociétés sans écriture. Quelle langue faut-il parler pour se faire comprendre ? Une oreille attentive est-elle toujours bienveillante ? Et que sait-on du monde perçu par celles et ceux qui n’entendent pas ? Comment prêter attention à la faune et la flore qui contribuent pleinement au chant du monde ?
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Déchiffrer la partition de l’histoire, c’est restituer la polyphonie – voire la cacophonie – du passé, depuis nos univers contemporains emplis de sons enregistrés, d’harmonies musicales, de films retentissants et de paroles radiophoniques. Autant d’invitations à des immersions sonores et sensorielles, pour continuer à faire de l’histoire autrement et rester à l’écoute du monde qui nous entoure.
Vendredi 16 mai / 10 h 30
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Un curieux répertoire. Le portrait musical
Table ronde avec David Chaillou, Fabienne Bercegol, Ludovic Florin, Frédéric Sounac
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La possibilité même d’un portrait musical interroge, car la musique passe pour être un art incapable de toute représentation, a fortiori d’un visage ou d’une personnalité. Et pourtant, le genre du portrait musical existe depuis le répertoire baroque, qui s’est plu à donner à entendre des caractères, jusqu’aux compositions contemporaines, qui cherchent à évoquer de grandes figures ou des anonymes, y compris en jazz.
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En partenariat avec le laboratoire PLH.
Vendredi 16 mai / 13 h
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Neither Washington nor Moscow. Le rock comme contre-culture
Table ronde avec Arno Rudeboy, Anna Zaytseva, Claude Chastagner, Pierre-Frédéric Charpentier
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De la Beatlemania soviétique au punk britannique, du rock alternatif français à la protest music américaine, la musique a incarné diverses formes de contestation des deux côtés du rideau de fer. Mais contre quelle culture la contre-culture milite-t-elle ? Entre critique du pouvoir et enjeux commerciaux, politiquement correct et rock d’extrême droite, acculturation et altérités, les paradoxes abondent. Let there be rock!