Les Rugissantes

Si Don Quichotte était une femme serait-elle aussi folle que lui ? Serait-elle une… chevalière ? Serait-elle devenue un mythe ? La romancière Sarah Grall ré-écrit le chef-d’oeuvre de Cervantès au féminin, dans un ingénieux dispositif vidéo qui dévoile les mécaniques du cerveau de l’auteure, jusqu’à la folie. Quichotte ex machina, lecture en immersion audiovisuelle.

Conception : Mathieu Hornain
Adaptation et interprétation : Mathieu Hornain et Sarah Freynet
Aide à la mise en scène : Nathalie Hauwelle

« Cette guerre comment l’écrire ? » Les mots par lesquels s’ouvre Warglyphes en disent long sur les intentions de Perrine Le Querrec. Face à la sidération dans laquelle nous plonge la guerre, face aux silences de l’Histoire et à la tentation de l’oubli, l’écrivaine tente de décoder le langage de la guerre.
Elle analyse sa grammaire, scrute ses manifestations, inventorie ses formes, parcourt son atlas et déchiffre une partition que la folie meurtrière des Hommes interprète avec d’infinies variations.

C’est l’histoire d’une femme lesbienne, la sixième d’une famille de catho gaucho, née en Vendée, dans une ferme de vaches à lait bio. À 18 ans, elle décide de quitter le clan pour aller s’installer en ville et y côtoyer le milieu de la culture.
Pour cette Rugissante, on vous propose d’accompagner les derniers instants de création de la comédienne Sara Charrier autour de son spectacle On a failli t’appeler Marthe qui sera présenté à la Cave du 26 février au 1er mars 2025.

Mots brûlants qui s’enterrent au sol, nourris d’espoir avant de s’envoler au ciel de la conscience collective.
Mots brûlants des chants grecs de la résistance depuis les années de la dictature jusqu’à aujourd’hui.
Les voix et la guitare s’entremêlent pour interpréter ces chants avec une esthétique moderne, électrifiée et puissante.
Mots brûlants qui nous donnent de la chaleur et de la force.
Mots brûlants qui mettent le feu dans un monde d’oppressions pour créer des nouveaux mondes.

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La lecture-concert sera suivie par une scène ouverte de
musique grecque animée par Katerina et Yannis.
Tous les instruments et voix sont les bienvenu·es!

Épopée contemporaine, reportage de guerre composé en alexandrins, Le Siège de Mossoul raconte l’histoire de la plus grande bataille urbaine depuis celle de Stalingrad, sous forme d’une performance de poésie orale. Du Trobar à l’ère des drones. Écrit dans l’urgence des opérations militaires en cours de l’automne 2016 à l’été 2017, lorsqu’une coalition Irakienne-Occidentale entreprit de reprendre par la force la capitale régionale du nord de l’Irak, alors aux mains de Daesh, Le Siège de Mossoul rend compte d’une bataille difficile, contre des combattants déterminés à mourir en martyrs. Le conflit
se soldera par la victoire des assaillants, au prix d’un nombre de victimes civiles aujourd’hui encore incalculable. Poursuivant le travail mené depuis des années autour du genre épique, plongé en temps réel dans les rapports d’opérations, Félix Jousserand a suivi au quotidien la progression des
soldats dans la cité de Mossoul transformée en piège pour un million et demi d’habitants, jusqu’à son dantesque effondrement final. Neuf mois de combats chroniqués au jour le jour. Le texte est à la fois un document historique et un long poème, composé à la manière des troubadours.

Plongée dans l’univers et la langue de Rémi Checchetto, en résidence à la Cave Po’ toute cette saison.
On ne connaît pas un Rémi Checchetto mais plusieurs. Un écrit pour le théâtre de longs monologues, et on pense qu’il ne fait pas la différence, qu’il ne veut pas la faire, entre l’écriture de théâtre et l’écriture de la poésie. Les deux s’inscrivent dans un travail d’intériorisation, de poétisation du quotidien et des êtres auxquels il se confronte. Patiemment, il couche les mots sur le papier et ceux-ci sont mis debout par des metteurs en scène, des musiciens, des marionnettistes, des plasticiens, des
artistes de rue, des photographes, des éditeurs : Tarabuste, Script, Espaces 34, L’Attente, etc.

May Duignan quitte toute jeune son Irlande natale à la fin du XIXe siècle pour tenter l’aventure, seule, aux États-Unis. De Chicago à Manhattan, elle se bâtit vite une réputation parmi les voyous des quartiers rouges et devient « Chicago May », figure de la pègre internationale.

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On croise dans son sillage aussi bien les Dalton que la jet set de la truanderie à Londres, New York, Paris, Rio ou au Caire. En prison (souvent), elle lit tout ce qu’elle trouve : Dickens, la Bible ou Shakespeare.

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Quand elle prend la plume à son tour pour brosser son propre portrait en Reine de l’arnaque, entre panache, misère et brutalité, elle dépeint un monde haut en couleur, effervescent, dangereux et épuisant, qui conduit comme fatalement les gangsters et leurs comparses à la déchéance. On en fera des légendes, publiées aujourd’hui par les éditions Anacharsis.