14.01 > 19.01

LA POÉSIE C’EST LE PIED !

Festival de poésie contemporaine

Salle : Foyer

Tarifs : 6 €

Horaire : À partir de 19 h 30

Cette année c’est à Rémi Checchetto que nous avons confié la programmation de notre festival La Poésie c’est le pied…

.
La poésie c’est le pied sur terre. Pas six pieds sous terre, pas six pieds au-dessus de la terre, les pieds sur terre, sur la Terre. Elle tourne, la Terre, et la poésie tourne. Ça n’arrête pas, ça fait longtemps que cela dure et cela continue. Et elle est partout la poésie, elle vient de partout, on entend la poésie de partout, de tout de partout, et ce n’est pas comme Goethe le disait :
Et si vos enfants se font poètes
qu’une bonne étoile les garde
des histoires de chevaliers, de brigands et de spectres*.

.
Ce n’est pas comme ça, elle s’en occupe la poésie, des susnommés, et s’occupe aussi des femmes qui font des ménages, des hommes qui crachent l’amiante de leurs poumons, des femmes et des hommes qui tentent de tenir debout alors que la Terre tourne, tourne. Et pas que ça.

.
La Terre tourne et l’amour tourne les têtes, la Terre tourne et la lumière tourne de plus en plus vite et l’eau coule et l’eau monte de plus en plus, monte et tombe de plus en plus fort. Et la poésie est là, s’occupe de cela, est au cœur de cela, parle de cela, donne sa voix à cela. Témoin, elle témoigne.
.

Elle a les mots pour cela, elle a la langue pas au chat pour cela, elle a la plume de l’ours, et le stylo du manchot, et la page de la plage coquillages et crustacés, parasols et naufragés, mouettes et pétrels et phoques et villa les pieds dans l’eau. Et pas que des pieds, elle n’a pas que des pieds, elle a des visages, des mains, des abdos aux mots, des cœurs gros comme ça qui battent la chamade et la chamaille et doux, tout doux, fou, tout fou.

.

* Goethe, Xenien


Tous les soirs à 19 h 30 | Gratuit
LES APÉROS RADIO DE COLLISIONS

.
Le Comité Collisions est de retour pour vous proposer de partager un apéritif radiophonique en compagnie d’une écriture dramatique et un∙e auteur∙e lauréat∙e de la cuvée 2024.
Au programme : lectures et interviews.
Vous pourrez découvrir Les Animaux d’Alexandre Herreard et Aussi loin que possible de Samaële Steiner.


Mardi 14 janvier | 19 h 30 | Gratuit
Carte blanche au Comité Collisions

Apéro radio

.

Mardi 14 janvier | 21 h | 6 €

Albane Gellé
Parce que les phrases / ne sont pas des boites de conserve, / ni des montres réglables, j’y creuse et cherche des raisons, / des joies, des bouées.
Albane Gellé est née en 1971 à Guérande. Elle a publié une quarantaine de livres en poésie, se déplace un peu partout pour des rencontres, des ateliers ou des formations poésie et accueille des enfants et des familles avec ses tout petits chevaux chez elle, près de Saumur. Parlant de son travail, il y a les mots bien sûr, comme les cailloux qui permettent de traverser des rivières. Des appuis autant que des élans souvent, pour commencer les poèmes. Et puis il y a beaucoup d’inconnu, du visible autant que de l’invisible, du plus grand que soi à l’intérieur de soi.

+

Jean-Marc Bourg – Focus sur les éditions Faï fioc
Comédien, ici ou là, depuis longtemps. A été metteur en scène aussi. Dans les deux cas, privilégie les textes littéraires et la complicité, le travail avec l’auteur. Il a dirigé une compagnie, en Languedoc et a fondé en 2014 une maison d’édition (poésie contemporaine) : Faï fioc. Jean-Marc Bourg vit dorénavant en Lorraine


Mercredi 15 janvier | 19 h 30 | Gratuit
Lecture radiophonique de Les Animaux d’Alexandre Horréard

Apéro radio de Collisions
.
Mercredi 15 janvier | 21 h | 6 €
Éric Pessan

Rien dans mon enfance ne m’a dit que les mots / sont une marchandise comme une autre, / qu’ils obéissent aussi bien aux poètes qu’aux publicitaires, / aux démagogues qu’aux philosophes.
Éric Pessan écrit romans, théâtre, poésie, littérature jeunesse. Il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages qui se déroulent ici et maintenant, dans notre monde dont il éprouve chaque jour la complexité, la rudesse et la joie. Dans ses textes, il explore ce qui le questionne, l’effraie, le scandalise ou lui donne la force d’avancer. Notre monde est si souvent invivable ; alors il cherche ce qui offre des raisons de vivre, passant de l’intime au social. Il travaille également avec l’Observatoire de l’espace, le laboratoire art-science du Centre National d’Études Spatiales.

+

Sophie G. Lucas
le Mississippi est une personne, / c’est ça se murmure-t-il, et ce qui coule / dans mes veines n’est pas le sang / de mon père mais l’eau du Mississippi, / Je suis le fils de Mississippi
Sophie G. Lucas publie depuis 2005 dans des revues de poésie, plaquettes, livres (L’Idée Bleue, Les États Civils, Potentille, Gros Textes/Décharge, Le Petit Flou…).
Autrice d’une quinzaine de textes en poésie et en prose, parmi lesquels Témoin (2016), Moujik moujik suivi de Notown (2017), Assommons les poètes ! (2018) et Désherbage (2019). En 2023 sortent Mississippi… (roman) et On est les gens (poésie). Tous ces textes ont été publiés à la Contre Allée. Mais envisage d’aller faire pousser des légumes loin de la ville


Jeudi 16 janvier | 19 h 30 | Gratuit
Rencontre avec Alexandre Horréard

Apéro radio de Collisions
.
Jeudi 16 janvier | 21 h | 6 €
Fabienne Swiatly

Il suffit de prendre dans sa bouche / les mots des autres pour mesurer combien certaines idées / ont mauvaise haleine.
« La littérature m’a donné une ossature, la poésie m’a offert du muscle. La poésie que je lis, la poésie que j’écris j’aime avant tout la partager, alors je vais là où on m’invite, là où je m’invite. La phrase qui m’accompagne depuis longtemps et me donne du courage, car oui parfois on a besoin de courage, je la dois à Aimé Césaire : J’ai plié la langue française à mon vouloir-dire. Dire, vouloir dire puis mettre les mots et la pensée en mouvement.
Partir ici ou là dans les écoles, les prisons, les théâtres, les centres-sociaux… puis revenir dans mon village où le mot s’entraider est un verbe actif même si certains jours, m’assoir sur les marches de ma maison pour regarder passer les gens me suffit. Faire rien et être bien. »

+

Patrick Dubost
)oui( )j’ai le sentiment d’exister un peu plus / lorsque je bouge( ) / comme si le temps n’était que la conséquence de nos mouvements( ) / comme si nos mouvements fabriquaient du temps(.
Patrick Dubost ne tranche pas entre théâtre et poésie, il met sa bouche dans ses doigts qui parlent et continue à écrire en parlant. Il assemble les musicien·nes et les auteur·es aussi, entremet, expérimente, fait de partout son pays.
Il est toujours au début de quelque chose qui ne se finit pas. Patrick peint à même la peau et donne à voir toute une collection de tableaux que nous regardions sans le savoir


Vendredi 17 janvier | 19 h 30 | Gratuit
Lecture radiophonique d’Aussi loin que possible de Samaële Steiner

Apéro radio de Collisions

.

Vendredi 17 janvier | 21 h | 6 €
Franck Doyen
j’efface le ciel / avec mes galets / je t’attends mon frère / le cœur rempli de neige / je t’attends

Directeur artistique avec Sandrine Gironde de POEMA, Maison des poésies d’aujourd’hui (Itinérance – Grand Est), Franck Doyen directeur de publication de la revue ANIMAL.
Entre poésie et récit, l’écriture de Franck Doyen soulève les paysages. De la glaise aux nuages, des forêts aux océans. Rien ne manque de tous les mondes de la nature dans lesquels l’âme et le corps de l’homme font sans cesse une expérience troublante de mort et de vie, à l’extrême limite de ce qu’il est encore possible de supporter, en même temps que la langue creuse pour dire cela. (S.G.)

+

Natyot
Les premiers habitants du monde
sont arrivés par une petite route

Natyot est autrice de roman, de poésie et de théâtre. Elle ne pense pas aux formes quand elle écrit.
Elle croit que tout se fond dans la continuité de l’écriture. Ses textes sont publiés aux Éditions de La Contre Allée et dans diverses maisons d’éditions indépendantes ainsi qu’en revue. Elle est invitée à
lire ses textes en France comme à l’étranger lors de divers festivals littéraires, seule ou accompagnée, souvent par le musicien Denis Cassan pour le projet d’électro-poésie NATYOTCASSAN à écouter sur toutes les plateformes. Elle anime des ateliers depuis 15 ans dans les écoles et les lycées ainsi que pour les publics empêchés en privilégiant l’oralité (implication du corps). Elle réalise aussi des vidéos performatives pour des centres d’art et participe à divers projets pluridisciplinaires.


Samedi 18 janvier | 19 h 30 | Gratuit
Rencontre avec Samaële Steiner

Apéro radio de Collisions
.
Samedi 18 janvier | 21 h | 6 €
Denis Lanoy – Focus sur la Maison des littératures à voix hautes

Metteur en scène, Denis Lanoy crée en 2015 La Maison théâtre des littératures à voix hautes à Nîmes.
Lieu d’échanges, de rencontres littéraires, c’est un lieu d’expérience poétique, d’espérance et de prolifération poétique, ouvert sur la cité, ouvert à toutes et tous.
Denis Lanoy mène, parallèlement à cette activité artistique, un travail pédagogique important.
Il enseigne au Conservatoire de Nîmes et de Montpellier, anime de nombreux ateliers en milieu scolaire (écoles élémentaires, collèges, lycées, universités) et intervient à l’Université Paul Valery de Montpellier dans le cadre d’un master dédié aux écritures créatives.

+

Sylvie Durbec
Sylvie Durbec est née à Marseille. Vit au sud. A quatre fils. Poète, plasticienne, traductrice. Aime coudre et recoudre, lier et relier, mais aussi délier (la langue). S’efforce (en vain ?) de repousser les frontières et ses propres limites. Vit en compagnie (d’arbres, d’oiseaux et d’humains qui lui sont chers). Mais loin de Paris. Au Sud. Ce qui fait d’elle une sanpatri.