Et puis voici mon cœur

La Nuit remue disait Henri Michaux…

Elle réveille dans son crépuscule la bête qui est en moi avec ses désirs, sa colère et ses peurs. La nuit, comme espace de liberté.

Sous la forme d’une somniloquie, dans le clair-obscur de la conscience, je joue, je chante et partage le plateau avec deux musiciens en direct. Je dis « Oui ». Je dis « Oui à La Nuit », comme pour ouvrir un espace sensible, une plongée dans un secret d’alcôve. Il s’agit de remettre de la chair et du désir dans les mots.

Il y a un monde fou qui circule dans ma chambre, des voix comme des ondes radio dans ma tête, il y a un monde fou dans mon lit…

Avec une scénographie jouant sur l’apparition/disparition, à l’orée du rêve, où une noctambule se révèle dans la chambre de son imaginaire, voici « un objet nocturne », se situant entre la parole et le chant, au plus proche de la musicalité de la langue. Isabelle Luccioni fait siens les mots de Fernando Pessoa : J’adore toutes les choses et mon coeur est un asile ouvert la nuit.