Moi Antonin Artaud…

« Moi, Antonin Artaud, j’ai donc à dire à la société qu’elle est une pute, et une pute salement armée… »

Alain Besset fréquente Artaud, son génie et sa folie, depuis une trentaine d’années. Il s’en est une fois encore inspiré pour ce nouveau spectacle.

Cette fois, il a fouillé dans des textes très percutants où Artaud réfléchit notamment à ce qu’est la normalité, lui qui suit sa vérité, même au plus profond de sa folie. Des textes longtemps censurés comme Pour en finir avec le jugement de Dieu ; des textes d’un homme qui, de son vivant, a eu une parole très dérangeante, des textes d’un homme de théâtre qui a finalement choisi de « renoncer au spectacle », pour « plier bagage et s’en aller ; car en effet je m’étais rendu compte que c’était assez même de rugissements, et que ce qu’il fallait c’était des bombes. Or je n’en avais pas entre les mains ni dans les poches. »

Une voix prophétique à entendre d’urgence aujourd’hui.

>>> DEUX RENDEZ-VOUS HORS LES MURS :

• PROJECTION // jeudi 8 décembre à 21h00

L’Opéra de Quat’sous avec Antonin Artaud de Georg-Wilhelm Pabst (en VF), 1931, 104 minutes, à la Cinémathèque.

• DIFFUSION RADIOPHONIQUE // vendredi 9 décembre à 23h00

Pour en finir avec le jugement de Dieu, création radiophonique d’Artaud réalisée en 1947 (mais censurée jusqu’en 1968), sur radio FMR (89.1 Mhz),